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Document de réflexion >> Sécurité

Un dialogue sur la politique étrangère

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Contenu
Un dialogue sur la politique étrangère
Une politique étrangère canadienne pour un monde meilleur
 
L'examen de la politique étrangère de 1995 et après
Les trois piliers
Interdépendance et multilatéralisme
Relations entre le Canada et les États-Unis
Transformation récente de la situation mondiale
Questions
 
Sécurité
Coopération en matière de sécurité
Sécurité militaire du Canada
Sécurité non militaire
Questions
 
Prospérité
Le Canada et l'Amérique du Nord
Mondialisation de la prospérité
Prospérité canadienne et vision du monde
Questions
 
Valeurs et culture
Le partage de nos valeurs et de notre expérience
Promotion de notre culture
Questions
 
Conclusion
Un appel aux Canadiens
Question
 

Sécurité

Les événements du 11 septembre 2001 ont montré que même l'État le plus puissant du monde n'est pas à l'abri du terrorisme. Tous les gouvernements se préoccupent davantage de la sécurité de leurs citoyens, et le Canada est lui aussi appelé à contrer un large éventail de menaces, militaires ou non, tant sur son territoire qu'à l'étranger. Devant ces risques, nous devons envisager d'accroître la coopération internationale en matière de sécurité, et nous pencher tant sur les besoins de notre propre sécurité militaire que sur les questions de sécurité à caractère non militaire.

Coopération en matière de sécurité

Face à la menace terroriste, le Canada et les États-Unis agissent de concert en coordonnant leurs efforts dans des domaines comme la surveillance maritime et la réaction aux catastrophes. Nos deux pays ont signé la Déclaration sur la frontière intelligente, qui a pour but d'accroître à la fois la sécurité et l'efficacité de notre frontière commune au moyen de mesures comme les programmes de dédouanement accéléré pour les personnes et les marchandises à faible risque, l'accroissement des échanges d'information, le ciblage conjoint du trafic conteneurs, et la formation d'équipes intégrées de contrôle frontalier. Cette coopération permet de mieux contrôler la circulation transfrontalière en facilitant les mouvements de personnes et de biens qui nous sont mutuellement bénéfiques, tout en faisant obstacle aux éléments qui menacent notre sécurité.

Sur le plan international, le Canada collabore avec l'ONU et le G8 à diverses mesures antiterroristes comme l'adoption de normes de sûreté pour l'aviation, le démantèlement des réseaux de trafic de stupéfiants, l'échange d'informations, la coopération policière et judiciaire, et les moyens d'empêcher que les nouvelles technologies tombent entre les mains de terroristes. Par ailleurs, l'ONU a reconnu l'importance de combattre la corruption et le blanchiment d'argent, qui sont aussi des moyens d'approvisionnement pour les terroristes.

La montée des organisations non étatiques militantes renforce les craintes que suscitent les armes de destruction massive, qu'elles soient nucléaires, chimiques, biologiques ou radiologiques. Des accords multilatéraux portent déjà sur le contrôle des armements, la non-prolifération et le désarmement, et de nombreux pays prennent des mesures pour contrôler la vente et l'exportation d'articles qui pourraient servir à la fabrication de ces armes. Il faut intensifier la coopération à l'échelle mondiale pour promouvoir le respect de ces accords, et aussi pour empêcher les entités non étatiques de s'emparer d'armes interdites. La crise internationale qui entoure la question des armes de destruction massive de l'Iraq montre bien à quel point il importe que le Conseil de sécurité de l'ONU soit doté de moyens efficaces pour faire face à cette menace très réelle.

Sécurité militaire du Canada

Pour assurer sa sécurité, le Canada a besoin de forces militaires capables de défendre le pays et d'appuyer sa politique étrangère hors de ses frontières. Depuis de nombreuses années, notre politique de défense s'articule autour de trois grands objectifs : défendre notre pays, coopérer avec les États-Unis pour défendre l'Amérique du Nord, et contribuer à la paix et à la sécurité dans le monde. Récemment, des militaires canadiens ont participé à des opérations internationales, notamment à la coalition en Afghanistan, aux missions de maintien de la paix dans les Balkans, au Timor-Leste (Timor-Oriental), ainsi qu'en Éthiopie et en Érythrée, en plus de l'intervention de l'OTAN au Kosovo. Avant cela, la bravoure dont ont fait preuve les membres des forces armées canadiennes au cours des deux guerres mondiales et en Corée a suscité l'admiration et la gratitude de notre pays tout entier.

Le Canada a aujourd'hui des choix difficiles à faire à propos de ses engagements militaires. Comme notre capacité d'influencer les décisions portant sur la sécurité internationale dépend en partie de notre aptitude à assumer nos responsabilités, l'ampleur et la nature des ressources militaires du Canada ont un impact sur le rôle qu'il peut jouer sur la scène internationale. De plus en plus, on demande aux forces internationales de remplir des engagements variés : livrer combat, restaurer l'ordre, faire respecter les accords de paix et protéger les civils. Il est probable qu'au cours des prochaines années, les forces d'intervention polyvalentes seront très en demande. Nous devons réfléchir aux meilleurs moyens pour nos forces armées d'appuyer notre politique étrangère.

Sécurité non militaire

Le Canada croit depuis longtemps que la capacité militaire n'est qu'un volet d'une stratégie globale permettant d'assurer notre sécurité au pays et à l'étranger. Le principe de la sécurité humaine, inhérent à la politique étrangère canadienne, reconnaît que la sécurité des États est essentielle, mais qu'elle ne suffit pas à garantir la sécurité des personnes. Il est primordial de s'attaquer aux causes non militaires des conflits qui déstabilisent les sociétés et créent des conditions propices au développement des extrémismes politiques ou religieux. En raison des dangers que représentent les États fragiles et mal gouvernés, la communauté internationale doit aider ceux-ci à renforcer leurs institutions gouvernementales et leurs systèmes judiciaires, à responsabiliser leurs dirigeants et à défendre la primauté du droit. La stabilisation des États fragiles implique la prévention des conflits et l'appui à la reconstruction des États qui sortent d'un conflit. Le Canada ne pourra mener à bien ces tâches qu'avec le concours des autres gouvernements, des institutions multilatérales, du secteur privé et des organisations de la société civile.

Les partenariats internationaux sont tout aussi essentiels pour contrer d'autres menaces comme la pauvreté, les maladies infectieuses et la dégradation de l'environnement. Il faut préserver la qualité de l'air et de l'eau, non seulement pour notre propre sécurité, mais aussi pour la stabilité mondiale au cours des prochaines décennies. Le Canada a récemment ratifié le Protocole de Kyoto sur le changement climatique. Nous collaborons avec les provinces et les territoires, tout en travaillant avec l'industrie, pour réaliser cet important engagement international.

Le Canada aborde également les autres questions de sécurité au moyen d'une action multilatérale sur d'autres fronts. La Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, adoptée à Ottawa, constitue une réussite remarquable. Le Canada a également beaucoup fait pour promouvoir la création d'une Cour pénale internationale chargée de juger les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Alors que la mise sur pied de la Cour progresse, l'action internationale devra permettre de la doter des moyens requis pour assurer une justice vraiment impartiale lorsque les tribunaux nationaux ne pourront ou ne voudront pas s'en charger.

Le Canada a également joué un rôle de premier plan vis-à-vis la Commission internationale de l'intervention et de la souveraineté des États. Comme la communauté internationale n'a pu empêcher le génocide au Rwanda, la Commission, sous l'impulsion du Canada, a examiné la question des responsabilités internationales face à l'imminence d'une catastrophe humanitaire. Dans son rapport, intitulé La responsabilité de protéger, la Commission propose des principes sur lesquels la communauté internationale pourra se guider pour réagir rapidement lorsque des populations sont mal protégées par leur gouvernement. Bien qu'une intervention puisse être nécessaire en dernier recours, ce devoir de protéger a aussi pour corollaire la prévention des conflits et la reconstruction des sociétés ravagées par la guerre. Puisque les conflits locaux ont souvent des effets déstabilisateurs au niveau régional et international, ces principes s'inscrivent dans le cadre de considérations plus larges concernant la sécurité.

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  • Questions à discuter

    Sécurité

    1. Quelles devraient être nos priorités lorsqu'il s'agit d'assurer la sécurité des Canadiens? Le Canada doit-il accorder plus d'importance aux opérations de combat? Ou à des activités comme la collecte et l'analyse du renseignement? Devrions-nous nous concentrer sur des mesures de sécurité de portée générale, comme celles visant à contrer la dégradation de l'environnement et la propagation des maladies infectieuses? Quel rôle particulier devrions-nous jouer dans la promotion de la sécurité internationale?
    2. Comment les forces armées canadiennes peuvent-elles le mieux contribuer à la réalisation de nos objectifs en matière de politique étrangère? En se concentrant sur la défense nationale et continentale? En participant aux missions de combat dans le cadre de coalitions internationales? En contribuant aux missions de paix? Ou en s'acquittant de toutes ces tâches à la fois?
    3. Le Canada devrait-il déployer plus d'efforts pour remédier aux conditions qui provoquent les conflits et l'insécurité au-delà de nos frontières? Si oui, où doit-il le faire?