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Question 13: Conclusion

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Participant:CCA_DID_SOCODEVI
Date: 2003-05-01 14:07:05
Réponses:
UN DIALOGUE SUR LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE

Introduction

Nous désirons saluer la volonté du gouvernement canadien d’associer les Canadiennes et Canadiens à sa réflexion sur la politique étrangère. Nous sommes heureux d’apporter la contribution de trois organisations de coopération internationale issues du mouvement coopératif canadien à savoir: Canadian Cooperative Association (CCA), Développement International Desjardins (DID) et la Société de Coopération pour le Développement International (SOCODEVI) .

Les actions menées par CCA, DID et SOCODEVI depuis plus de trente ans en coopération internationale sont une illustration concrète de la manière dont les valeurs canadiennes de COOPÉRATION et de SOLIDARITÉ sont mises à contribution dans le développement durable des économies du Sud. Ensemble nos trois organisations, grâce à l’importante implication des coopératives et mutuelles canadiennes, ont accompagné et renforcé des centaines d’entreprises coopératives de pays en voie de développement.

Il nous semble opportun de rappeler aussi l’importance du mouvement coopératif dans notre pays :

- 10 000 coopératives regroupant 15 millions de membres dans presque tous les secteurs d’activités.
- Au total les coopératives possèdent des actifs de 160 milliards de $ CA dont 135 milliards dans les 2 100 coopératives d’épargne et de crédit.
- 942 coopératives agricoles regroupent 654 000 producteurs avec un chiffre d’affaires de 19 milliards de $ CA.
- Les coopératives cumulent ensemble un chiffre d’affaires total de 40 milliards de $ CA.
- 70 000 bénévoles et 150 000 travailleuses et travailleurs sont au service des coopératives.
- Dans le nord canadien, les coopératives représentent l’employeur le plus important après le gouvernement.
- Les 2 100 coopératives d’habitation logent 250 000 personnes.
- Le taux de survie des coopératives est presque 2 fois plus élevé que celui des entreprises privées traditionnelles.

Pour exprimer notre point de vue nous avons choisi de répondre de manière très succincte à quatre des questions contenues dans le document de consultation.

Question no.1 : Quels sont les valeurs et les intérêts qui devraient avoir le plus d’importance dans l’élaboration de notre politique étrangère.

Parmi les valeurs qui ont et qui continuent de façonner le Canada, celles de coopération et de solidarité constituent, à notre point vue, des éléments majeurs de la spécificité canadienne. Les coopératives et les mutuelles sont un des moyens les plus remarquables dont se sont dotés des millions de Canadiens pour concrétiser ces valeurs.

Une excellente façon pour le Canada, par le biais de sa politique étrangère, de mieux refléter les préoccupations et les priorités des Canadiens est de mettre les organisations de la société civile canadienne (coopératives, syndicats, ONG, etc.) à l’avant scène dans la livraison du programme d’aide publique au développement.

Les organisations de la société civile sont un incontournable dans la construction d’un Canada qui se démarque, sur la scène internationale, comme un pays porteur de valeurs garantes d’un développement humain et durable grâce aux valeurs que sont les droits humains, la démocratie, le respect de la diversité et l’égalité des sexes.

Pour le moment, il ne nous semble pas certain que les orientations prises dans le cadre de l’aide au développement mettent l’accent sur la promotion de l’expertise et des valeurs canadiennes puisque l’ACDI délaisse de plus en plus l’utilisation d’agences d’exécution canadienne .

Pourtant, les Canadiens dans le monde sont reconnus non seulement au niveau de leur expertise mais également au niveau de leur attitude de transfert et leur ouverture quant au développement des capacités de leurs partenaires.


Question no. 8 : Comment le Canada peut-il aider à faire partager les bienfaits de la mondialisation plus largement entre tous les pays du monde et à l’intérieur de ceux-ci?

Nous croyons que la mondialisation telle que « vécue concrètement» n’est pas porteuse d’équité; elle est au contraire génératrice d’inégalités. Elle va aussi à l’encontre du premier principe de l’efficacité de l’aide : La prise en charge locale.

Nous avons la conviction qu’il faut atténuer les effets négatifs de la mondialisation en mettant l’accent sur le développement local. Le développement local, ce sont des organisations de la société civile qui se donnent des entreprises et des initiatives de proximité (i.e. proche des réalités des terroirs, communautés, municipalités, régions) soucieuses de donner la préséance aux valeurs humaines sur celles reliées à l’argent.

À notre avis, l’aide publique au développement devrait mettre davantage l’accent sur le développement des économies et le renforcement de la société civile. En fait, pour être efficace, la lutte contre la pauvreté doit créer un dynamisme économique qui génère localement la richesse. À cet égard, les coopératives qu’elles soient financières, agricoles ou forestières peuvent être des acteurs de premier plan dans les stratégies de lutte contre la pauvreté et l’exclusion. L’aide publique au développement doit encourager les innovations où les intervenants canadiens peuvent à la fois offrir leur expertise technique tout en réalisant des investissements.



Question no. 11 : Le Canada devrait-il rechercher les occasions de favoriser le dialogue interculturel et la compréhension interconfessionnelle dans le monde?

Il s’agit d’un élément incontournable. Les tensions internationales et les différents conflits en cours nous montrent, de manière on ne peut plus éloquente, que les différences interculturelles demeurent une source d’incompréhension qui peut s’avérer explosive. Encore ici la cohérence (i.e. le dialogue interculturel entre les Canadiens de vieilles et de nouvelles souches) demeure l’outil de communication le plus efficace. Si nous continuons à relever le défi d’une cohabitation interculturelle et d’une compréhension interconfessionnelle au Canada nous pourrons dans la résolution des conflits, que ne manqueront pas de susciter la guerre en cours, être un Leader crédible dans le monde. La tolérance c’est aussi le modèle canadien.

Le CCA, DID et SOCODEVI, depuis plus de 30 ans, ont jeté des ponts entre des milliers de coopératrices et de coopérateurs du Nord et du Sud, non seulement pour relever les défis de la prise en charge économique mais également les défis du dialogue interculturel. Au-delà de la faisabilité technique ou financière d’un projet économique les défis de l’interculturel doivent être au premier plan. À défaut de les relever, l’échec est inévitable.



Question no. 12 : Quels sont les meilleurs moyens pour le Canada de faire connaître à l’étranger sa culture et son expertise?

Mettre au cœur de ses interventions dans la livraison de l’aide au développement les organisations de la société civile.

Les entreprises et les organisations de la société civile (dont les coopératives et les mutuelles) possèdent en leur sein une bonne partie de l’expertise canadienne; elles devraient donc être davantage mises à contribution dans la livraison du programme d’aide canadien.
Ce sont ces organisations qui peuvent le mieux mobiliser des milliers d’ambassadrices et d’ambassadeurs, modèles vivants des valeurs canadiennes en action.
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