logo du MAECI partenariat Logo de byDesign eLab, un centre indépendant de recherche, développement et production en forums électroniques pour l'élaboration des politiques, qui a vu le jour en 1997 dans le cadre du programme McLuhan de l'Université de Toronto
Accueil du MAECI Plan du site Aide Politiques Partenariat Commentaires Netcast English
 
Bienvenue
Message du Ministre
Document de réflexion
Répondre aux questions
Réponses
Forum de discussion
 

Réponses

Question 3: L'examen de la politique étrangère de 1995 et après

Le Canada appartient à un grand nombre d’organisations internationales, y compris le G8, l’OTAN, le Commonwealth, la Francophonie, le Forum de coopération Asie Pacifique (APEC), l’Organisation des États américains (OEA) et le Conseil de l’Arctique. Convient-il d’intensifier notre participation à ces organisations ou de la réajuster?

 

 

« précédent   |   Voir toutes les réponses à la question 3   |  Prochain »    
Participant:1260
Date: 2003-04-09 10:08:19
Réponses:
Le Canada ne dispose pas de ressources infinies et, de ce fait, il me semble qu'il ne peut pas s'engager de façon très significative au sein de tous ces organismes. Si le Canada doit prioriser l'allocation de ses ressources, je crois qu'il doit oeuvrer de façon prioritaire à une réforme du conseil de sécurité de l'ONU.

La structure actuelle est héritée de la fin de la deuxième guerre mondiale et c'est évidence que de dire que le monde a bien changé depuis. De ce fait, le risque que le conseil permanent soit perçu comme étant de moins en moins pertinent est fort réel et, par amalgame, que ce soit l'existence même de l'ONU qui soit remise en question. Cette réflexion est très populaire aux États-Unis d'Amériques en ce moment. L'existence de l'ONU, comme seule autorité politique mondiale légitime, est primordial aux intérêts du Canada. Il me semble qu'une réforme du conseil de sécurité de l'ONU qui irait dans le sens des intérêts du Canada devrait s'articuler autour des axes suivants : élargissement du nombre des membres permanents et élimination du droit de veto.

On apprenait cette semaine que la France se disait ouverte à la venue du Brésil comme membre permanent du conseil de sécurité. Je préconise que l'on soutienne la règle que tous les pays comptant plus de 100 millions d'habitants soient membre permanent du conseil de sécurité. Ainsi, sauf erreur de ma part, les pays suivants seraient membre permanent :
- États-Unis d'Amérique;
- Mexique;
- Brésil;
- Nigéria;
- Russie;
- Pakistan;
- Inde;
- Indonésie;
- Chine;
- Japon.

À ces pays, j'ajouterais l'Union Européenne (comme représentant de l'Europe dans son ensemble) et l'Égypte (comme représentant du monde arabe).

En raison de l'élargissement du nombre de membres permanents, il faudrait élargir aussi le nombre de membres non-permamnents qui, si on devait respecter la proportion actuelle, devrait passer à 24. Je proposerais aussi que la durée du mandat des membres non-permanents passe de deux à trois ans, question de permettre à ces pays de mieux maîtriser les dossiers.

Avec tant de membres permanents, il est impensable, à moins de vouloir paralyser le fonctionnement du conseil de sécurité, d'accorder un droit de veto à chacun. Je propose qu'en remplacement du droit de veto, que l'on instaure une règle de la double majorité : une résolution devient effective si elle reçoit l'appui d'une majorité de membres permanents (donc 7 sur 12) et et de membres non-permanents (13 sur 24).

Il faut que le conseil permanent de l'ONU, et l'ONU dans son ensemble, soit perçu comme un organisme efficace. Seule l'ONU a le pouvoir de mettre en place un cadre légal qui permettrait d'imposer la paix, là où la situation le commande, et qui permettrait d'éviter des situations similaires à ce qui existait en Afghanistan et qui a servi de couverture aux terroristes qui ont commis les actions du 11 septembre 2001.
« précédent   |   Voir toutes les réponses à la question 3   |  Prochain »