Le ministre Graham a lancé un Dialogue sur la politique étrangère le mercredi 22 janvier 2003 en publiant un document de réflexion. Le Dialogue vise à faire participer les Canadiens aux échanges sur la politique étrangère du Canada.
Le présent rapport résume les observations et les recommandations reçues entre le mercredi 2 avril 2003 et le mardi 8 avril 2003. Il présente les réponses données aux questions du document de réflexion ainsi que le compte rendu des assemblées du ministre, de la correspondance et des discussions par Internet (le site Web est coordonné par le projet de byDesign eLab et de eCommons/Agora électronique).
Réponses par Internet au document de réflexion du ministre :
Activités électroniques
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À ce jour
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Documents imprimés
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Participants inscrits
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1 208 |
Réponses aux questions
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1 658 |
Assemblées publiques
Assemblée de Windsor,
le 4 avril 2003
Tables rondes d'experts :
Les droits de l'enfant dans la politique étrangère du Canada
le 4 avril 2003
Conseil international d'études canadiennes
le 5 avril 2003
« Rien ne saurait justifier que l'on prenne nos relations internationales à la légère et que l'on insulte nos meilleurs amis. Nous devrions pouvoir discuter calmement avec des amis lorsque nous ne sommes pas d'accord avec leurs méthodes. Comment pouvons-nous nous attendre à ce qu'ils écoutent si nous les insultons systématiquement? »
« Il serait honteux de s'engager sur le chemin de la guerre. Ce serait une erreur impardonnable pour l'humanité. Nous avons des armes beaucoup plus perfectionnées pour régler nos conflits : des milliers de spécialistes, des universités et des instituts de recherche qui étudient tous les domaines de communication, les relations interculturelles et la paix. »
« Le Canada, puissance moyenne, doit prendre la parole pour condamner le recours inutile à la force et pour encourager les parties à recourir aux voies diplomatiques et au droit international pour régler les conflits. »
« Nous avons toujours adhéré à des organisations. Je ne vois aucune raison de changer cette politique. »
« Nos forces armées ne devraient pas être utilisées dans des situations de combat, car des innocents sont toujours tués et leurs biens, détruits. L'histoire finit d'ailleurs par démontrer que ces missions de combat étaient injustes. »
« Le gouvernement doit faire plus pour faire comprendre au public que les gradés et les soldats ont un sens moral et qu'ils n'iront pas tuer délibérément des civils innocents dans de telles actions. Ce ne sont pas des machines à tuer qui tirent sur tout ce qui bouge. Les forces militaires peuvent redonner espoir à des peuples opprimés et livrer des criminels à la justice, mais comme la mise en pratique de ce principe (en tant qu'intention de la mission) est un concept assez nouveau pour les gens comme pour l'armée, il faudra du temps pour qu'elle se révèle possible. »
« Pour éviter de devenir plus dépendant de son voisin du Sud, pour préserver son indépendance géopolitique et pour maintenir ses droits et prérogatives par rapport à ses ressources naturelles, le Canada devrait absolument démontrer sa capacité d'action militaire. »
« Une démonstration de force n'engendre pas le respect, alors qu'un attachement responsable à la paix, oui. »
« Les pièces d'automobile, par exemple, ne contribuent en rien à l'identité distincte, mais elles mettent du pain sur la table. »
« Nous devrions avoir à cœur nous, nation riche jouissant d'un niveau de vie assez élevé et membre responsable de la communauté internationale, de faire notre possible pour faire connaître nos valeurs et pour aider ceux qui n'ont pas notre chance à connaître une vie meilleure. »
« Tout ce dont les Canadiens sont dignes quiconque d'autre devrait aussi y avoir droit, indépendamment de sa race, de sa nationalité et de sa religion. Le mieux pour promouvoir ces valeurs, c'est de faire en sorte que le Canada ne participe jamais à des actes qui portent atteinte à ces droits, tout en encourageant leur application et leur respect dans le monde entier. »
« La démocratie est assez difficile. Contentons-nous d'aider à améliorer la liberté individuelle et ne passons pas trop de temps à exporter nos débats internes. »
« Nous prêchons par l'exemple. C'est par la façon dont nous traitons les Premières nations du Canada, nos ressources naturelles et les personnes défavorisées que nous maintenons notre réputation mondiale. Et c'est à la façon dont nous appliquons chez nous les conventions internationales (sur les droits de la personne, l'environnement, etc.) que nous serons jugés et que nous aurons un impact. »
« Il n'y a rien de mal à se lancer un peu plus de fleurs de temps en temps. »
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VUE D'ENSEMBLE
Le présent compte rendu résume les commentaires et les recommandations reçus entre le mercredi 2 et le mardi 8 avril 2003. On y trouve des réponses aux questions posées dans le document de réflexion, de la correspondance et des discussions sur Internet. Les points saillants des activités de la semaine figurent dans la marge de gauche.
Tendances
Les participants au Dialogue restent préoccupés par le conflit en Iraq. La majorité soutient le gouvernement dans sa décision de ne pas participer à la coalition dirigée par les États-Unis, car en y participant, on aurait compromis les valeurs canadiennes. Cependant, une minorité importante estime que le Canada a abandonné ses alliés traditionnels et craint qu'il doive faire face à des mesures de rétorsion économiques ou diplomatiques de la part des États-Unis.
De l'avis de beaucoup de participants, il est nécessaire de préciser de nouveau ce que l'on entend par sécurité. D'après eux, une définition élargie devrait comprendre la dégradation de l'environnement, les menaces contre les libertés publiques et/ou des questions relatives à la qualité de vie, comme l'accès aux soins de santé et à l'éducation.
Réaction du public au Dialogue
« J'ai apprécié de pouvoir discuter de la politique étrangère du Canada, de même que de pouvoir lire les opinions d'autres personnes. L'éventail de thèmes et le libellé m'ont semblé appropriés, mais certaines questions m'ont également paru orientées ou superficielles. Dans l'ensemble, ce document est très intéressant et il réussit à communiquer au moins certaines des questions pressantes de la politique étrangère du Canada aujourd'hui. »
« Je suis heureux d'avoir participé et j'espère prendre part à un forum similaire à l'avenir. »
« Je suis heureux que le gouvernement canadien se penche sur ces questions et qu'il accepte ce type de commentaires de la part du public. Rien que pour cela, nous sommes une nation distincte. »
RELATIONS ENTRE LE CANADA ET LES ÉTATS-UNIS
Tendances
- De plus en plus de participants demandent que l'on mette fin au discours anti-américain, car en plus de ne pas faire avancer les débats canadiens, cela met en danger les relations entre le Canada et les États-Unis.
Opinions
- Le Canada devrait se montrer plus agressif dans les négociations économiques et commerciales avec les États-Unis, car « les Américains respectent et écoutent ceux qui savent se faire entendre ».
- Les désaccords devraient être gérés de manière respectueuse et professionnelle.
- Le gouvernement du Canada devrait envisager une union douanière de « type UE » avec les États-Unis, afin de protéger l'accès des producteurs canadiens au marché américain et de prévenir des problèmes au franchissement de la frontière, comme il y en a eu après les attentats du 11 septembre 2001.
LA PAIX ET SÉCURITÉ INTERNATIONALES
L'Iraq
- Les participants au Dialogue appuient majoritairement la décision de ne pas participer à l'intervention armée en Iraq. D'après eux, une participation canadienne aurait été contraire aux valeurs du Canada, à la défense du multilatéralisme et aux principes du droit international.
- Une minorité importante estime que le Canada s'est dérobé à son obligation de contribuer à la paix internationale, s'est aliéné ses alliés et a mis en danger ses relations plus générales avec les États-Unis.
Autres observations
- Le Canada, pays prospère et pacifique, doit contribuer à la sécurité d'autrui. Cette responsabilité existe malgré la distance qui le sépare de nombreux conflits ou l'absence d'intérêts canadiens directs.
- Le gouvernement canadien devrait pouvoir assurer la sécurité du Canada et des Canadiens avant de contribuer à la sécurité internationale.
- Les dirigeants mondiaux doivent étudier l'histoire et les conflits passés afin de mieux comprendre les tensions actuelles et de mieux cerner les solutions possibles.
- Le Canada devrait chercher à renforcer la capacité du droit international de régir le recours à la force armée et aux interventions humanitaires. Son appui à la Cour pénale internationale s'inscrit dans cette démarche.
Autres conflits abordés: Israël, Pakistan, Balkans.
SÉCURITÉ (EN GÉNÉRAL)
Terrorisme et criminalité internationale
- En atténuant les disparités entre pays développés et en développement sur le plan de la richesse, ainsi que les inégalités au sein des pays, on réduirait les causes du terrorisme et des conflits.
- Le Canada devrait accroître ses capacités de recherche de renseignements et coopérer davantage avec d'autres pays afin de prévenir des menaces contre la sécurité canadienne. Les forces de sécurité intérieures doivent être plus en mesure de surveiller, d'infiltrer et de démanteler des cellules terroristes éventuelles. La GRC devrait recruter plus d'arabophones.
- Le Canada ne devrait pas appuyer la guerre américaine contre le terrorisme, car elle empiète trop sur les libertés publiques. D'après un participant, il s'agit d'une « réaction paranoïaque irrationnelle à un événement tragique ».
Prévention des conflits
- Le Canada devrait jouer un rôle de médiateur international et rechercher des solutions pacifiques aux tensions avant qu'elles dégénèrent en conflits régionaux ou internationaux. Grâce à son expérience réussie en tant que société multiculturelle et multiethnique, le Canada sait comment concilier les droits individuels et collectifs.
- Le gouvernement devrait veiller à ce que les entreprises canadiennes n'appuient pas directement ou indirectement des conflits locaux. Les Canadiens doivent être plus conscients des répercussions de leurs gestes dans des régions prédisposées aux conflits.
Environnement
- On devrait considérer la dégradation de l'environnement comme une menace contre la sécurité et lui accorder plus de place dans la politique étrangère.
- Le Canada peut sensibiliser davantage à l'environnement en appuyant des négociations environnementales multilatérales et des projets de développement administrés par l'ACDI.
- Il faudrait accorder plus d'attention aux menaces que constituent les toxines et les matières radioactives pour la santé. Elles sont plus immédiates que celles des changements climatiques et les mesures prises auront plus d'effet.
Santé
- Le Canada devrait faire en sorte que les pays en développement aient facilement accès aux vaccins existants et encourager la mise au point de nouveaux vaccins contre des maladies que l'on rencontre avant tout dans ces pays.
- La réadaptation et la santé mentale doivent faire partie des mesures de consolidation de la paix dans les sociétés qui sortent d'une guerre.
Droits de l'enfant
- La promotion et la protection des droits de l'enfant devraient faire partie de la formulation de la politique étrangère du Canada. Cela comprend une aide au développement axée sur la santé, le développement du jeune enfant et l'éducation, ainsi que le traitement des enfants touchés par la guerre.
Multilatéralisme
- Le Canada devrait concentrer ses ressources sur les institutions multilatérales qui défendent le mieux nos intérêts et nos valeurs. Leurs objectifs et leurs principes doivent être réexaminés afin de s'assurer qu'ils sont compatibles avec l'opinion canadienne.
- Les engagements internationaux devraient être pris avec prudence. Le Canada devrait éviter d'être lié par des obligations qui l'empêchent de s'adapter à « une conjoncture mondiale en constante évolution ».
- Le Canada doit soutenir davantage l'ONU ou accepter une part de responsabilité dans son déclin. Les organisations qui comptent beaucoup de membres, comme le Commonwealth et la Francophonie, lui permettent d'entretenir des relations diplomatiques avec des pays avec lesquels il n'en aurait peut-être pas autrement.
FORCES MILITAIRES
Tendances
- Les participants voient un lien entre la participation à des interventions militaires et les risques d'actes terroristes futurs. Selon eux, les situations de conflit attisent le désespoir, dont le terrorisme est une expression.
- En ce qui concerne l'augmentation, la baisse ou le maintien des dépenses militaires, les participants au Dialogue ont des avis divers. Ceux qui sont favorables à leur augmentation associent souvent la puissance militaire et la position du Canada dans les affaires internationales.
- D'après les participants, les organisations multilatérales contribuent beaucoup à la sécurité du Canada, mais pour plusieurs, si celui-ci est incapable d'assurer sa propre défense, il ne peut guère revendiquer sa souveraineté.
- Les Forces canadiennes doivent pouvoir recourir à la force et, même si ce n'est pas une option préférée, elle devrait rester dans « la boîte à outils de la politique étrangère ».
Opinions
- Le gouvernement canadien doit orienter clairement sa politique de défense. On devrait procéder à un examen complet de la défense, en consultation avec l'OTAN et les alliés américains, afin de définir une stratégie à long terme qui mette l'accent sur les atouts du Canada et soit utile à ses alliés.
- Les Forces canadiennes devraient se concentrer sur la sécurité humaine en distribuant plus d'aide et en insistant sur leur rôle dans les secours en cas de catastrophe et la reconstruction après les conflits.
- Les activités étrangères de l'armée devraient se limiter au maintien de la paix sous l'égide des Nations Unies. Le Canada pourrait assurer un leadership dans la formation de soldats de la paix étrangers et dans le maintien de l'ordre local en appui à la paix.
- Les Forces canadiennes devraient pouvoir déployer « une organisation indépendante et autonome pendant un an au moins, en plus de tout engagement de longue durée, comme en Bosnie ».
- Les Forces canadiennes devraient se concentrer sur la force d'intervention rapide et le renforcement de la capacité de la Force opérationnelle interarmées 2 (FOI 2) de se rendre sur place rapidement pour aider à rétablir l'ordre puis appuyer les opérations de consolidation de la paix.
- Les Canadiens devraient recevoir une formation militaire élémentaire afin de pouvoir contribuer aux mesures prises en cas d'urgence ou de menace.
- Dans la mesure du possible, le matériel militaire devrait être fabriqué au Canada. Les soldats canadiens ne devraient pas utiliser de matériel d'occasion.
LE COMMERCE ET LA PROSPÉRITÉ
Tendances
- Les participants restent favorables à la diversification des partenaires commerciaux pour que le Canada soit plus prospère et dépende moins des États-Unis. Un participant note qu'il est paradoxal d'inclure le multilatéralisme dans les grands principes de la politique étrangère, alors que nous commerçons essentiellement avec un pays.
- Nouveaux partenaires possibles : les marchés émergents nommés dans le document de réflexion du Dialogue, l'UE et les Amériques.
- L'attitude par rapport aux droits de la personne et à l'environnement devrait être prise en compte dans l'évaluation des nouveaux partenaires commerciaux. Plusieurs participants doutent que la mondialisation soit source d'« avantages », car elle exploite la population et l'environnement des pays en développement.
Opinions
- Le Canada devrait envisager une union douanière de « type UE » en Amérique du Nord.
- Les nouveaux partenariats économiques devraient être considérés comme des engagements à long terme. Le Canada ne devrait pas encourager des investissements à court terme qui ne correspondent pas aux valeurs canadiennes.
- Le Canada devrait préconiser des changements structurels dans les organismes commerciaux internationaux afin de s'assurer qu'ils respectent les principes démocratiques et ne se contentent pas de protéger les intérêts de grandes nations commerçantes.
- Les organisations commerciales devraient attacher plus d'importance au développement du jeune enfant, en évaluant les incidences sur les enfants avant d'appliquer des accords commerciaux. Le Canada devrait financer des travaux pour trouver des solutions au travail des enfants.
- La culture ne devrait pas figurer dans les accords commerciaux. La politique commerciale du Canada ne devrait pas faire de lien entre le commerce et la promotion de l'identité.
- Le lien entre la politique d'immigration et la prospérité future doit être reconnu. Le Canada devrait accueillir plus d'immigrants, faciliter l'entrée au Canada avec un visa de travail et approuver l'immigration d'une plus forte proportion de personnes qualifiées.
- Le Canada est assez prospère sur le plan économique. La politique publique devrait se concentrer sur des mesures destinées à améliorer la qualité de vie, y compris l'accès aux soins de santé et à l'éducation, et cela devrait se répercuter sur la politique étrangère.
Aide à l'étranger
- Le Canada devrait poursuivre les pourparlers sur la réduction de la dette des pays lourdement endettés.
- Le Canada devrait s'efforcer d'aider les pays en développement à accéder à des technologies et à un équipement modernes. Les projets du secteur des communications pourraient aller de la création d'accès à Internet à la modernisation des réseaux de radio dans des régions très pauvres ou éloignées.
- Le Canada pourrait cibler la gestion de l'information, en offrant une aide financière et des conseils techniques pour mettre sur pied ou renforcer des bibliothèques, une infrastructure de communications et des médias indépendants.
- Accroître le contrôle de l'ACDI sur les projets de développement et le financement du développement. Encourager la bonne gouvernance et la démocratie par des mécanismes de responsabilité associés à l'aide canadienne. Les cas d'aide conditionnelle devraient être réexaminés afin de s'assurer qu'ils profitent plus à leurs bénéficiaires qu'aux entreprises canadiennes.
- Encourager le secteur privé à investir dans les pays et les régions en développement. Appuyer les investissements publics et privés canadiens qui aident les micro-entreprises locales.
VALEURS ET CULTURE
Tendances
- Les participants au Dialogue pensent toujours que la meilleure façon de promouvoir les valeurs canadiennes consiste à les appliquer avec succès au Canada.
- Les échanges culturels et universitaires sont jugés très importants pour la promotion du Canada. Les personnes qui viennent au Canada rentrent chez elles avec une connaissance et une appréciation de ce pays qu'elles peuvent partager, et l'expérience que les Canadiens vivent à l'étranger leur donne des perspectives plus éclairées sur le monde et sur la place que le Canada y occupe.
Opinions
- Le Canada devrait « partager » son expérience, pas « promouvoir » un ensemble de valeurs. Respecter autrui signifie que le Canada ne devrait pas présenter sa version d'une société multiculturelle et multiethnique comme solution à imiter, mais qu'il devrait faire part de son expérience à divers égards et laisser les autres en retirer ce qu'ils veulent.
- Sans avoir de valeurs uniques, le Canada possède cependant des mécanismes de consultation uniques qui vont des commissions royales au Dialogue sur la politique étrangère. Ces consultations offrent un modèle pour une participation réfléchie des citoyens à l'élaboration des politiques.
- Ceux qui font la promotion de l'identité canadienne à l'étranger doivent gommer l'image dépassée d'un Canada « plein de police montée, d'érables et de neige ». Les Canadiens doivent reconnaître qu'il y a sans doute une grande différence entre l'image qu'ils ont d'eux-mêmes et celle que d'autres ont d'eux. L'idée que l'on se fait du Canada est souvent colorée.
- Lorsque le comportement ou les traditions ne correspondent pas aux valeurs canadiennes, au Canada ou ailleurs, les valeurs canadiennes devraient l'emporter dans la politique gouvernementale.
- La culture canadienne devrait être diffusée en faisant connaître les réalisations canadiennes dans le monde entier B en appuyant les arts, les sciences, les sports amateurs et les médias. L'image que les Canadiens ont d'eux-mêmes en serait également renforcée.
- Les mécanismes d'échange culturel comprennent : les échanges d'étudiants et de professionnels, les jumelages de projets, la littérature, les médias étrangers, la diaspora au Canada et la représentation diplomatique.
Dialogue interculturel et interconfessionnel
- Beaucoup se félicitent des efforts déployés en faveur du dialogue interculturel et interconfessionnel. Cependant, une minorité estime que ces efforts risquent de saper la séparation de l'Église et de l'État.
- Les débats culturels et confessionnels sont peut-être plus délicats à l'étranger qu'au Canada, qui devrait en tenir compte et ne proposer sa médiation qu'à la demande des parties directement intéressées.
- Le multiculturalisme canadien démontre un changement progressif et pacifique, les immigrants arrivant de différents pays au fil du temps. Plus de pays connaissant l'immigration, le Canada peut démontrer que les cultures peuvent coexister sans violence et que cette coexistence profite à la société toute entière.
Capacité
- Le Canada devrait chercher à soutenir davantage les ONG. Souvent, les petites organisations peuvent fonctionner discrètement et influer sur les activités sur le terrain sans que l'on y voie de l'ingérence de leur part et sans que l'on s'en offusque.
- Les renseignements sur les programmes et les ressources liés à la politique étrangère doivent être réunis et accessibles pour ceux qui veulent s'informer sur le Canada.
- La représentation diplomatique canadienne à l'étranger doit être conforme à la politique et aux valeurs dont elle fait la promotion. Les diplomates et les autres représentants du gouvernement doivent recevoir suffisamment d'information sur les pays dans lesquels ils se rendent et être bien préparés.
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