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Nouvelles >> Communiqué >> Communiqué 10

Dialogue sur la politique étrangère - Rapport hebdomadaire

Du 16 avril au 22 avril 2003

Le ministre Graham a lancé un Dialogue sur la politique étrangère le mercredi 22 janvier 2003 en publiant un document de réflexion. Le Dialogue vise à faire participer les Canadiens aux échanges sur la politique étrangère du Canada.

Le présent rapport résume les observations et les recommandations reçues entre le mercredi 16 avril 2003 et le mardi 22 avril 2003. Il présente les réponses données aux questions du document de réflexion ainsi que le compte rendu des assemblées du ministre, de la correspondance et des discussions par Internet (le site Web est coordonné par le projet de byDesign eLab et de eCommons/Agora électronique).

Réponses par Internet au document de réflexion du ministre :

Activités électroniques

À ce jour

Visites du site

56 602

Documents imprimés

21 758

Participants inscrits

1 501

Réponses aux questions

2 454

 

Assemblées publiques

Whitehorse -16 avril 2003

Tables rondes de spécialistes

Table ronde avec les dirigeants des communautés ethnoculturelles
Vancouver, 13 avril 2003

Citations de la semaine

« Il est important de préserver de bonnes relations avec les États-Unis, mais pas aussi important que de maintenir le régime de règles de comportement international élaboré après la Seconde Guerre mondiale. »

« Ces relations [avec les États-Unis] sont vitales pour notre qualité de vie. Prétendre le contraire, c’est faire abstraction des réalités économiques, culturelles et géographiques qui fondent la stabilité du Canada. »

« D’un point de vue simplement économique, il est beaucoup plus coûteux de lancer une guerre pour assainir les repaires du terrorisme et du narcotrafic qui s’installant dans les États en faillite que d’accroître l’aide à l’étranger pour aider à développer les pays du tiers monde. »

« Le VIH/sida détruit les réseaux familiaux et communautaires, déstabilise les systèmes sociaux et économiques, affaiblit les forces militaires et policières et érode les structures de gestion. En outre, la facilité et la fréquence avec lesquelles le VIH/sida et ses effets transcendent les frontières nationales font de cette épidémie un problème régional et international de sécurité. »

« La sécurité du Canada, c’est-à-dire le bien-être des Canadiens, dépend d’un ordre international stable et fondé sur des règles qui favorise la justice et l’égalité sur le plan international. »

« Le défi consiste à exercer une certaine influence dans ces tribunes [multilatérales], et je crois que cela nécessite l’engagement de ressources pour leurs activités principales. »

« Le Canada ne devrait pas dépenser pour garder un dispositif militaire de combat puissant. Nos dépenses dans le domaine de la défense nationale devraient suffire pour protéger notre sécurité nationale, mais non permettre de déployer à l’étranger des forces de combat. »

« Essentiellement, nos militaires doivent servir au maintien de la paix, mais ils ont besoin de moyens supérieurs pour le faire efficacement. Le matériel doit être moderne. Notre personnel doit recevoir la meilleure formation et pouvoir servir dans des situations très difficiles et dangereuses. »

« À titre de membre des forces armées, je crois parler au nom de plus de 57 000 soldats si je dis qu’il est blessant d’entendre des Canadiens dire que nous sommes inutiles, incompétents, etc. Nos militaires sont compétents et qualifiés - que le public le sache, pour une fois. Il faut pouvoir assurer un maintien actif de la paix ET mener des missions de combat. L’Islande et le Pakistan peuvent maintenir la paix, mais nous pouvons faire tellement plus. Donnez-nous la chance de le prouver au public et aux hommes et femmes politiques - nous le rappellerons ensuite au monde. »

« Le gouvernement perd de la crédibilité si ses représentants sont trop étroitement associés à l’OMC ou à la Banque mondiale et refuse à ceux qui s’y opposent la possibilité de se faire entendre. »

« Le Canada peut aider tous les pays à tirer parti de la mondialisation en faisant une promotion active du libre-échange et en réduisant les droits tarifaires, les contingents et les autres obstacles au commerce. »

« Je crois qu’il faudrait immédiatement intervenir dans les crises en Afrique. La situation est si horrible dans tant de pays, et pour tant de raisons différentes. J’accepterais qu’une plus grande part de mes impôts aille en Afrique pour soulager la souffrance due au VIH/sida et à la famine. »

« L’impérialisme économique présenté comme une 'occasion' ou même de l’'aide' est répugnant. Le Canada devrait soutenir et au besoin diriger l’évolution vers une communauté mondiale d’égalité et de respect mutuel. »

« Je ne crois pas que ce devrait être un 'pilier' de la politique étrangère canadienne que de 'diffuser les valeurs et la culture canadiennes'. Ce devrait être une question interne. Que les autres pays s’occupent de leurs propres valeurs et cultures. Nous pouvons prêcher d’exemple, chez nous. Cela suffit. »

« Si nous faisons d’autres choses très bien, la démocratie viendra en son temps dans d’autres sociétés. On dirait que nous pensons pouvoir exporter la démocratie comme le blé. C’est impossible. Il faut du temps. »

« Les valeurs fondamentales de justice, de paix et d’intégrité environnementale devraient être le premier pilier. La sécurité et la prospérité sont des objectifs valables, mais ils resteront illusoires à long terme à moins que nous ne fassions une promotion énergique de ces valeurs plus fondamentales de notre politique étrangère. »

« À mon humble opinion, la réalisation universelle des droits de la personne, la tolérance et l’appréciation de la diversité, la compassion, la sollicitude pour autrui, une société ouverte et libre, la justice pour tous, etc. sont les valeurs fondamentales qui ne changeront JAMAIS, car ce sont des valeurs fondamentales de tous les êtres humains... Bien d’autres choses peuvent changer, le prix de l’essence peut monter et descendre, un séisme peut se produire ici ou là, les catastrophes et même les guerres ne sont pas toujours évitables, mais nous ne pouvons transiger sur les principes et les valeurs qui font de nous des êtres humains. »

VUE D'ENSEMBLE

Thèmes qui dominent le Dialogue

  • La politique étrangère du Canada devrait être indépendante et fondée sur les valeurs canadiennes.
  • Solide soutien pour le multilatéralisme - il n’est ni souhaitable ni réalisable que le Canada fasse cavalier seul.
  • Une grande majorité des participants s’opposent au programme américain de défense antimissiles balistiques et à la participation du Canada à ce programme.

Observations des participants

  • « Généralement, notre politique étrangère peut traduire plus fidèlement les préoccupations et priorités des Canadiens en abordant les problèmes internationaux de la manière dont nous voudrions être traités ou en pratiquant à l’étranger le respect et l’équité que nous essayons de manifester aux Canadiens, bien que nous ne réussissions pas toujours aussi bien que nous le devrions. »
  • « Nous vivons dans un des pays les plus riches, les plus salubres, les plus prospères de la planète. J’espère que notre politique étrangère tiendra compte des responsabilités qui vont de pair avec ces avantages, tant dans notre intérêt que dans celui du reste du monde. »
  • « L’idée d’une libre discussion avec les citoyens est l’idée la plus brillante et la plus démocratique qu’un pays puisse avoir. Il est tout à l’honneur du ministre d’avoir eu la perspicacité que bien des hommes et femmes politiques devraient avoir. C’est de la vraie démocratie. »

RELATIONS ENTRE LE CANADA ET LES ÉTATS-UNIS

Tendances

  • Les participants au Dialogue disent qu’il faut des relations plus solides entre le Canada et les États-Unis tout en maintenant une politique étrangère canadienne indépendante. Beaucoup invoquent l’histoire, l’économie et la sécurité comme des raisons de conserver des relations amicales.
  • Des participants estiment que la puissance militaire et économique des États-Unis menace les valeurs du Canada et l’indépendance de sa politique.

Opinions

  • La politique canadienne devrait viser à contrer l’unilatéralisme américain en renforçant les institutions internationales et en resserrant les relations avec l’UE.
  • Ottawa doit appuyer davantage les provinces et les territoires dans leurs relations avec les États-Unis. Plus particulièrement dans la région transfrontalière du Nord, où s’exercent des pressions américaines en faveur du développement et où la prospection pétrolière serait un danger pour la Réserve faunique nationale de l'Arctique.

LA PAIX ET SÉCURITÉ INTERNATIONALES

L'Iraq

  • La majorité des participants appuient le refus du Canada de participer à l’intervention militaire en Iraq, mais certains craignent que cette position n’ait des conséquences négatives.
  • Le Canada doit participer à la reconstruction de l’Iraq et demander que l’ONU dirige les efforts de reconstruction.
  • Le Canada devrait cultiver des relations étroites avec l’administration kurde du nord de l’Iraq. Les entreprises canadiennes devraient aussi être encouragées à investir dans les régions kurdes de l’Iraq.

Autres observations

  • Le Canada et d’autres pays ne consacrent pas des ressources suffisantes à la lutte contre l’insécurité et la violence. Le Canada n’est pas assez actif sur le plan militaire et sur le plan plus large de la sécurité.
  • Le Canada doit pratiquer une diplomatie active, préconisant des solutions non militaires aux conflits internationaux.
  • Mentions plus nombreuses des conflits en Afrique. L’intervention du Canada dans des régions par ailleurs négligées serait utile à ces régions et orienterait la politique canadienne.
  • Le Canada devrait être plus vigilant dans l’exportation de matériel militaire, avoir un système transparent et vérifier qui est l’utilisateur ultime.
  • Le Canada devrait s’efforcer de limiter la prolifération nucléaire, sur les plans tant géographique que quantitatif.

Conflits signalés : Congo, Afghanistan, Chine/Taïwan, Inde/Pakistan, péninsule coréenne, Colombie, Soudan.

SÉCURITÉ (EN GÉNÉRAL)

Terrorisme et criminalité internationale

  • L’augmentation des dépenses militaires ne rendra pas le Canada moins vulnérable aux attentats terroristes. Nous devons plutôt comprendre et combattre les causes profondes du terrorisme, dont les inégalités économiques et la marginalisation politique.
  • Le Canada peut éviter d’être la cible des terroristes en pratiquant des politiques indépendantes au Proche-Orient et en préconisant des solutions impartiales et pacifiques aux conflits existants.
  • Une dépendance excessive à l’égard des exportations de pétrole de nombreux pays arabes mine le développement d’économies durables dans la région, ce qui contribue à l’instabilité politique.

Prévention des conflits

  • Le Canada devrait promouvoir des efforts visant à accroître la participation politique et économique des groupes marginalisés et tenir compte de leurs préoccupations dans les négociations internationales.

Environnement

  • Le gouvernement fédéral doit prendre l’initiative dans les dossiers environnementaux internationaux et en faire la promotion au Canada dans les relations avec les provinces.
  • Les économies industrialisées doivent accroître les mesures de conservation des ressources, car elles consomment une quantité disproportionnée de ressources comme le pétrole.
  • Le Canada devrait promouvoir les technologies exploitant les énergies renouvelables comme le vent et le soleil et préconiser leur utilisation dans le développement durable des pays en développement. Le gouvernement devrait élargir les partenariats avec les ONG dans ce secteur.
  • L’opposition du Canada aux forages dans la Réserve faunique nationale de l'Arctique devrait être exprimée énergiquement.

Santé

  • Les maladies infectieuses comme le paludisme et la tuberculose épuisent les ressources des pays en développement. Le Canada devrait accroître son aide au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
  • Il faudrait accroître les recherches canadiennes sur la nature et la transmission des maladies infectieuses. Les chercheurs canadiens ont déjà fait la preuve de leur compétence en étant les premiers à établir la séquence du virus du SRAS.

Droits de la personne et droit international

  • Le Canada devrait appuyer le droit international, et surtout le droit humanitaire international, et veiller à ce que le droit national soit conforme à ses obligations internationales.
  • Le Canada devrait exhorter plus fortement les divers pays à respecter le texte et les principes de la Convention d’Ottawa et à adhérer à la Commission internationale de l’intervention et de la souveraineté des États.

Multilatéralisme

  • Les organisations multilatérales sont nécessaires pour s’attaquer à des problèmes comme la criminalité internationale et le terrorisme qu’un État seul ne peut résoudre.
  • Il faudrait revoir l’adhésion du Canada à toutes les organisations pour nous assurer que leurs activités reflètent les valeurs et les intérêts du Canada. Le Canada doit aussi contribuer efficacement à ces organisations.
  • Les institutions internationales doivent être transparentes et ne pas être perçues comme agissant dans le secret.

FORCES ARMÉES

Tendances

  • Plusieurs participants au Dialogue s’interrogent sur la participation du Canada à l’OTAN et sur la pertinence de l’organisation même, qui est également perçue comme trop agressive pour les valeurs canadiennes.
  • Les Forces canadiennes n’ont pas la capacité d’honorer leurs engagements canadiens et internationaux.
  • Des participants soutiennent que le Canada n’est pas assez menacé pour justifier le niveau actuel ni l’augmentation des dépenses militaires. Plusieurs estiment que les États-Unis nous aideraient en cas de menace ou de catastrophe.

Opinions

  • Le Canada devrait réaménager ses ressources en faveur de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe pour s’éloigner des alliances militaires fondées sur l’antagonisme.
  • Les effectifs militaires devraient être portés à 70 000. Il faudrait acheter des appareils de transport lourd.
  • Le Canada pourrait compenser son manque de ressources militaires en accroissant ses capacités de renseignement.
  • Les militaires devraient avoir plus d’exercices et d’opérations avec les alliés européens.
  • Les Forces canadiennes devraient être disposées et aptes à remplir des fonctions de police après les conflits, notamment pour arrêter des personnes inculpées de crimes de guerre.
  • On pourrait se servir des opérations de recherche et sauvetage pour recueillir des revenus.

LE COMMERCE ET LA PROSPÉRITÉ

Tendances

  • La majorité des participants au Dialogue continuent de mettre l’accent sur les aspects négatifs de la mondialisation comme l’exploitation des pauvres et la dégradation de l’environnement. Une minorité estime qu’une plus grande participation à l’économie mondiale vaudra un meilleur bien-être aux pays en développement.
  • Certains estiment que les traités et obligations commerciales actuels contredisent les valeurs et la culture du Canada.

Opinions

  • Le Canada devrait « préconiser de solides contrôles sur le commerce international, faisant passer les droits de la personne et l’intendance de l’environnement devant le gain commercial ».
  • Pour éviter une dépendance excessive par rapport au commerce des produits, le Canada doit investir dans l’éducation et la formation pour mieux pouvoir faire le commerce de produits et de services à valeur ajoutée.
  • « Le Canada devrait insister sur le maintien de solides liens économiques avec les États-Unis et, de façon secondaire, promouvoir le commerce avec l’Europe, le Mexique et l’Asie. » La politique commerciale devrait faciliter l’accès aux marchés étrangers pour les entreprises canadiennes.
  • Les accords commerciaux devraient prévoir une indemnisation pour ceux qui risquent, à cause d’eux, de perdre leurs moyens de subsistance.
  • Le Canada devrait envisager une union monétaire avec les États-Unis.
  • Le Canada devrait préconiser la taxe Tobin sur les transactions sur les devises.
  • Exporter des gestionnaires canadiens pour accroître la capacité et la prospérité dans les pays en développement, établir des relations avec le Canada.

Aide à l'étranger

  • Porter l’APD à 0,7 % du PIB.
  • L’aide humanitaire du Canada ne doit pas soutenir les dictatures qui violent les droits des personnes et mènent des campagnes d’agression contre leurs citoyens ou ceux de pays voisins.
  • Veiller à ce que les pratiques de l’ACDI témoignent de respect pour les pratiques locales. Il faudrait évaluer l’efficacité des projets de développement soutenus par le Canada.
  • Les projets soutenus par l’ACDI devraient favoriser l’élimination de l’exploitation de segments de la société et des abus dont ils sont victimes.
  • Le NEPAD n’est pas l’outil qui convient au développement de l’Afrique, car il fait passer la prospérité économique avant le développement humain.

VALEURS ET CULTURE

Tendances

  • La majorité appuie une politique étrangère fondée sur des valeurs qui préconise le respect de la diversité, des principes démocratiques et de l’égalité.
  • Des participants reprochent au Canada de ne pas avoir fait la promotion de ses valeurs par le passé, surtout lorsqu’elles étaient contraires aux intérêts canadiens ou présentaient des risques pour d’autres relations.

Conseils

  • Le Canada devrait faire preuve de prudence dans la promotion des valeurs, éviter l’arrogance et la prétention que nos valeurs sont forcément les meilleures.
  • Les relations avec les peuples autochtones devraient être considérées comme des relations de nation à nation.
  • Notre définition de la démocratie à l’étranger doit être élargie pour s’étendre au-delà du droit de vote et du multipartisme, c’est-à-dire des mécanismes pour combattre la corruption et l’oppression des minorités par les groupes majoritaires.
  • La promotion des principes démocratiques devrait s’étendre à la participation politique et à l’inclusion. Le Canada devrait créer un « indice de la démocratie » qui identifierait un certain nombre de caractéristiques (corruption, persécution de groupes ethniques ou religieux, etc.) et classerait les pays en conséquence.
  • Les membres de la société multi-ethnique du Canada devraient être traités comme des « citoyens-ambassadeurs » officieux.
  • Accroître les allégements fiscaux pour les sociétés canadiennes d’enregistrement audio et de production cinématographique qui font du marketing à l’étranger.

Dialogue interculturel et interconfessionnel

  • Les participants au Dialogue sont généralement favorables à la participation canadienne au dialogue interculturel, mais il y a des réserves au sujet de la promotion de l’entente interconfessionnelle, plusieurs participants rappelant la nécessaire séparation entre l’Église et l’État.
  • Le Canada doit faciliter le dialogue entre les groupes musulmans et non musulmans. Les Canadiens musulmans sont victimes de profilage racial depuis les attentats terroristes du 11 septembre.