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Assemblées publiques >> Rapports sommaires >> Winnipeg

Rapport sommaire sur l’Assemblée publique

Déjeuner au Canadian Club
et Table ronde universitaire

Winnipeg, le vendredi 7 février 2003

Le vendredi 7 février 2003, le ministre Graham a lancé à l’Université de Winnipeg sa série d’assemblées publiques dans tout le pays. Approximativement 200 à 250 personnes, dont de nombreux étudiants, ont participé à l’Assemblée publique (certains d’entre eux se trouvaient dans une salle pleine à craquer munie d’un écran de télévision). L’animateur était M. Patrick Deane, recteur par intérim de l’Université de Winnipeg. Bien que plus de la moitié des questions aient été axées sur la question de l’Iraq, une majorité exprimant (souvent avec fougue) une opposition à la participation active du Canada et demandant une plus grande élaboration et une plus grande clarté de la position canadienne, beaucoup ont abordé d’autres questions comme la dette du tiers-monde, les obstacles au libre-échange dans le secteur des produits agricoles, et les défis du multilatéralisme quand le Canada se trouve dans des positions minoritaires à l’ONU. Le ministre Graham a ouvert l’Assemblée publique par un court exposé, invitant ensuite les participants à présenter leurs points de vue. Il a répondu aux ensembles de questions (et certaines réponses sont notées ci-dessous). Tant au début qu’à la fin de l’Assemblée publique, le Ministre a attiré l’attention sur la possibilité d’une participation électronique au moyen du site Web.

Par ailleurs, le Ministre a également prononcé une allocution officielle lors d’un déjeuner au Canadian Club, auquel ont pris part approximativement 225 personnes. Dans la matinée, il s’est aussi joint à une Table ronde universitaire à l’Université du Manitoba, où 12 universitaires, dont beaucoup venaient du Centre d’études en défense et sécurité de l’Université du Manitoba, l’ont fait participer activement à la discussion et ont présenté leurs recommandations de principe.

Conseils d’orientation stratégique issus de l’Assemblée publique

  1. Le Canada pourrait fournir un leadership en déterminant une « troisième option », entre la paix et la guerre en Iraq, qui pourrait inclure des blocus intensifs/des régimes de sanctions plus durs.
  2. La meilleure voie vers la sécurité est celle du bonheur et celle qui s’attaque aux causes profondes du terrorisme. Pour accroître la sécurité, le Canada devrait se concentrer sur la reconstruction de l’Afghanistan et l’annulation de la dette du tiers-monde, et non sur la participation à une guerre en Iraq. (Le Ministre a fait référence à l’Indice de bonheur national brut du Bhoutan comme exemple de la manière dont nous pourrions mesurer et percevoir les choses différemment. Il a également fait remarquer que le Canada faisait la promotion du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), qu’il a réduit le remboursement de la dette du tiers-monde et qu’il a éliminé récemment les droits de douane).
  3. Un participant a vu les événements du 11 septembre comme une excuse pour enfreindre les libertés/droits de la personne et signalé la nécessité d’une vigilance constante pour protéger ces droits.
  4. Ayant remarqué que de nombreux pays en développement n’ont pas profité de la prospérité mondiale croissante, nous devons reconcevoir les règles commerciales, particulièrement dans le domaine de l’agriculture, et veiller à ce que les arrangements internationaux (incluant les accords commerciaux) soient fondés sur une base de droits de la personne. Certains ont perçu les accords commerciaux comme des instruments qui enfreignent la Constitution canadienne. (Le Ministre soutient l’ouverture de nos frontières aux produits agricoles des pays en développement, ce qui aurait aussi pour résultat de réduire les transferts d’aide étrangère. Il a dit que le plus grand problème réside dans les subventions des États-Unis et de l’UE dans le secteur de l’agriculture, car le Canada ne peut rivaliser avec les subventions que fournit l’UE à ses agriculteurs ou avec les 100 milliards de dollars de subventions aux États-Unis).
  5. Bien que la politique du Canada favorise le multilatéralisme, notre voix est parfois dans une minorité aux Nations Unies, et nous devons donc examiner/évaluer notre approche du multilatéralisme quand les voix majoritaires à l’ONU prennent des positions ou font la promotion des valeurs que nous désapprouvons. Ce thème a également été abordé lors du déjeuner au Canadian Club, où une préoccupation a été exprimée à propos du caractère de l’ONU, où de nombreux États membres des Nations Unies n’ont pas de gouvernement démocratiquement élu. (Le Ministre a fait remarquer que nous devons toujours faire participer activement les gouvernements non démocratiquement élus, comme celui de la Chine, insistant sur le fait qu’il nous faut collaborer avec les partenaires d’optique commune pour rallier les États, en récompensant le bon comportement quand nous le pouvons).
  6. Nous devons soutenir les Forces canadiennes.
  7. Le SCRS et la GRC ont besoin de davantage de ressources pour surveiller les terroristes au Canada.
  8. Le Canada doit prévoir les causes de conflit futures (comme les conflits au sujet des ressources).

On a également exprimé une préoccupation générale au sujet de l’engagement de l’Administration Bush à soutenir, après une guerre en Iraq, un gouvernement démocratiquement élu dans ce pays; des droits de la personne après l’Iraq et de la réaction canadienne pour protéger ces droits; du refus des États-Unis de se joindre/participer à la Cour pénale internationale. (Le Ministre a souligné que les États-Unis ne sont pas monolithiques, mais contiennent une diversité de voix).

À chacune des trois activités de la journée, le Ministre a défini la position canadienne sur l’Iraq, faisant observer que, malgré des interprétations contradictoires de la part des médias, la position du Canada a été cohérente : la crise en Iraq doit être réglée par l’intermédiaire du système onusien, et fondée sur les conclusions des inspecteurs en armement de l’ONU. Cela dit, le Ministre a insisté sur le fait que ce n’est pas simplement une question de l’ONU – il s’agit du refus de l’Iraq de se conformer aux exigences internationales. Il pense également que l’on devrait féliciter les États-Unis pour faire participer activement le Conseil de sécurité : « le système multilatéral fonctionne et c’est cela qui assure la sécurité internationale. » Le Canada ne « vacille pas sur les principes », mais a envoyé un message ferme et clair aux États-Unis, expliquant qu’il est un meilleur allié quand il agit a en tant qu’allié ayant des principes, soutenu par l’appui démocratique de son peuple. Le Canada souligne que la sécurité des États-Unis est renforcée s’ils agissent avec le reste du monde, et non pas unilatéralement ou avec une petite coalition. Sans l’aval de l’ONU, les États-Unis se mettent eux-mêmes en danger, ainsi que le Canada et le reste du monde.

Conseils d’orientation stratégique issus de la Table ronde universitaire

  1. Les États-Unis ne sont pas la superpuissance incontestée, du moins pas quand on les considère par rapport à la puissance combinée du reste du monde. Dans le passé, le Canada a accompli de bonnes choses sans les États-Unis (et parfois malgré eux), et il lui reste une possibilité d’agir et de « faire de bonnes choses » sans les États-Unis.
  2. Le Canada a une possibilité d’être proactif (et non réactif), en faisant participer activement l’Iran, en collaborant avec lui, et en encourageant les modérés dans ce pays.
  3. Le Canada pourrait exercer davantage de pression sur les Palestiniens et Israël, en particulier en obtenant que les dirigeants palestiniens modifient leur rhétorique et cessent de soutenir un système d’éducation promouvant la haine. On devrait faire pression sur Israël pour qu’il cesse de financer les colonies de peuplement. De même, une intervention au cours du déjeuner au Club canadien était axée sur la nécessité pour le Canada de faire preuve de leadership non seulement comme artisan de la paix, mais encore comme « celui qui dit la vérité », en parlant haut et fort de la malveillance de Saddam Hussein et de la corruption de l’Autorité palestinienne et de leur incitation au terrorisme.
  4. Bien que les positions canadiennes diffèrent souvent (et parfois radicalement) des positions des États-Unis, le Canada, contrairement à l’UE, a l’oreille des États-Unis et devrait saisir cette occasion pour exprimer son désaccord/sa position. Les États-Unis nous respectent pour ce genre d’approche.

Les participants ont aussi abordé des questions sur la relation existant entre l’examen de la Défense et celui du MAECI, souhaitant savoir s’ils convergeront une fois achevés, et de quelle manière.